Nouvelle lune du 8 mai 2024

Configuration de la chaîne planétaire :

La chaîne est fragmentée en trois pôles dont l’un domine l’ensemble avec six planètes s’enfonçant à trois niveaux de profondeur. Un deuxième niveau est assez chargé, avec six planètes alignées.

• Un pôle relativement massif est piloté par Vénus en amont, conjointe au Soleil et à la Lune. Vénus choisit Uranus pour poursuivre sa progression, et délaisse Soleil, Lune et Jupiter.

• À côté du pôle vénusien, deux pôles de configuration identique composés de deux planètes isolées chacun, s’enfoncent peu profondément. Mars et Neptune les dirigent.

À noter : Pluton entame une période de rétrogradation.

Un triptyque mal assorti : Vénus, Mars, Neptune à la tête de  trois propositions différentes.

Une belle Vénus rayonne en tête de chaîne, conjointe au Soleil et à la Lune s’il vous plaît, conjonction qui la magnifie. Elle règne sur cette lunaison du mois de mai, malgré les électrons libres qui lui échappent sur les deux autres pôles.

Chez elle en Taureau, elle est libre. Elle peut s’exprimer pleinement, sans se référer à une autre planète. Ce qui évidemment sert son projet : se réformer (avec Uranus en Taureau depuis plusieurs années) sans subir, car c’est elle qui donne le ton, en amont du pôle. Et comme Vénus a horreur de la violence, elle annonce les couleurs de son camp : de l’harmonie, de la douceur, du beau, du bon !

À ses côtés, mais séparés d’elle : deux duos en désaccord avec la proposition de Vénus. Mars en tête de chaîne affiche une agressivité évidente : il veut passer à l’action, et charge Mercure de la suite des opérations : la parole sera prise à l’occasion de cette lunaison, de façon ardente et peu tempérée ! À côté et sur un autre pôle : Neptune, en désaccord avec ses deux voisins, qui pour sa part œuvre à la dilatation des structures en place, avec Saturne en-dessous.

Voilà, le décor est planté pour cette Nouvelle Lune de mai : désaccords et frictions sont au programme. Tous les courants astraux ne prennent pas la même direction, ce qui tourmente l’ensemble de ce décor.

Vénus tient sa partie, mais est franchement embêtée par ses deux voisins Neptune et Mars.

Incontestablement, Vénus impose ses choix, mais pas sans concurrence.

Et cette concurrence n’est pas petite : Mars et Neptune, ça n’est jamais du menu fretin, et les deux divinités ont une force redoutable. Elles vont donc gêner Vénus, qui doit composer avec ces deux rivaux qui vont attiser les tensions et les désaccords. Mars et Neptune sont conjoints dans le thème, ils s’allient donc pour mettre Vénus en difficulté, mais ils ne partagent pas le même point de vue (puisqu’ils sont sur des pôles différents), aussi perdent-ils en capacité de puissance. Il n’empêche : ils occupent le terrain.

Face à eux : Vénus a des atouts. Elle a une vraie direction, contrairement à Mars et à Neptune dont les pôles ne descendent pas au-delà de deux niveaux de profondeur. Ils ont moins de possibilité de progression et n’aboutissent pas vraiment. Vénus, elle, dirige trois niveaux de planètes enchaînées. Elle a des perspectives plus abouties que ses deux voisins, et plus affirmées avec Uranus et Pluton pour porter ses projets. Bref, la réforme : oui, mais sans le côté guerrier de Mars ni le manque de clarté de Neptune.

Nous ? Hors course !

Le Soleil et la Lune conjoints pour la Nouvelle Lune se trouvent relégués dans un coin de la chaîne, en refuge, comme Jupiter. Autrement dit, nous ne nous sentirons pas, personnellement et collectivement, en phase avec ce climat de désaccords pendant la lunaison. Vénus ne nous prend pas en compte, bien qu’elle profite de notre lumière par la conjonction Vénus/Soleil/Lune : nous affichons une belle entente en tête de chaîne, qui n’a pas de suite.

Quant à Jupiter, lui aussi sur le banc de touche, assis aux côtés du Soleil et de la Lune, il témoigne de l’absence d’invitation à toute participation sociale à ce qui se passe sur ce pôle. Tout se joue entre Vénus, Uranus et Pluton. Celui-ci est désormais rétrograde pour un long temps, il retournera en Capricorne progressivement. Il ne transforme pas en essai le coup de maître de Vénus.