Nouvelle lune du 25 juin 2025

• Nos humeurs au premier plan

Tous les ans une NL se forme en Cancer, mettant la Lune au premier plan dans les chaînes planétaires. C’est toujours l’occasion de nous reconnecter à nous-mêmes, aux « nôtres », à nos émotions et à nos intuitions. Cette année, la Lune prend la tête d’une d’un cortège astral revendicatif. Féminine, cette lunaison ne sera pourtant ni calme ni sereine quand nous nous engagerons dans cette première proposition.

Nos états d’âme auront les coudées franches. Ils guideront nos orientations, nos choix, vers une expression pleine et entière de tout ce qu’on n’a pas pu dire ces derniers mois, au cours desquels on a dû faire profil bas. Deux nouvelles possibilités s’offrent à nous : Neptune et Saturne, placés sous Mars, peuvent pour la première fois depuis leur entrée dans le signe du Bélier, participer activement à l’incarnation de cette lunaison. On va les expérimenter, au rythme de nos humeurs, sans véritable cadre, sans garde-fou. Mercure perd toute objectivité ainsi placé sous la Lune et relayera sans aucun esprit critique ce flot d’émotions. L’épopée du mois s’annonce… périlleuse.

Périlleuse car Mars s’occupe sérieusement de ses deux nouveaux visiteurs : Saturne et Neptune. Ces deux planètes incompatibles entre elles se trouvent pieds et poings liés dans un signe incompatible avec elles. Le tout dans une ambiance où la retenue ne sera pas de mise. Ça promet ! Mars intime à ces deux poids lourds du zodiaque de faire état de leurs valeurs respectives, conjointement : l’idéalisme neptunien part en croisade et le réalisme saturnien structure la force de Mars. Un trio de fond de chaîne lourd, pesant et redoutable.

Mais ce dispositif n’est pas destiné à déborder dans le champ social, malgré la belle triple conjonction Soleil/Lune/Jupiter observée dans le thème de NL. En fait, le Soleil et Jupiter sont écartés dès le deuxième niveau, mis en refuge par la Lune qui refuse leur participation au processus d’incarnation de la lunaison. Elle est chez elle en Cancer et n’a pas l’intention de se laisser dominer par ses invités qui pourraient lui faire de l’ombre. Ceux qui font autorité dans le champ social ne feront pas partie de l’aventure, ils en seront spectateurs.

La Lune se désolidarise du Soleil (et de Jupiter) sans qu’il y ait pour lui de progression possible dans la chaîne. Autant dire que, en sacrifiant notre rayonnement personnel et en décentrant du champ social nos ambitions du mois, ce n’est pas l’épanouissement absolu qui nous attend. C’est un peu aventureux de s’engager dans ce cheminement qui repose uniquement sur des états d’âme, mais ils ont tellement besoin de se faire entendre !

• Vénus, dernier tango avec Uranus.

Et oui, Uranus quittera le signe du Taureau au cours de cette lunaison, et nous le retrouverons sous Mercure à l’occasion de la prochaine NL. Pour l’instant, Vénus est encore sa maîtresse, et elle aussi aura les coudées franches pour faire avancer son programme issu de sa relation avec Uranus : réformer ses valeurs.

Elle a eu sept ans pour le faire, avec des avancées, des reculs, et beaucoup de stagnations. Ce mois-ci, elle est en position de force. À la tête d’un petit groupe de planètes très puissantes – Uranus et Pluton –, elle semble disposer d’un boulevard, modeste par la taille du pôle (trois planètes seulement) mais parfaitement aligné sur trois niveaux de profondeur. Elle a une belle occasion de terminer cette coopération avec Uranus en faisant progresser sa cause. Manque de chance : Pluton est en marche rétrograde et ne fera pas aboutir les projets de Vénus. Cependant, Vénus marquera des points, au moins en étant parfaitement visible et combative (à la manière d’Uranus, c’est-à-dire de façon saccadée, pas structurée du tout, intermittente).

Coupé du pôle de la Lune, elle ne soutient pas le mouvement qui s’y produit. Elle croit encore qu’il est possible pour elle de réformer ses valeurs, envers et contre tout, pour parvenir à une régénération fructueuse. La Lune, elle, ne lui accorde aucun regard. Les deux planètes féminines sont davantage en rivalité qu’en osmose.