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L’entrée de Pluton en Verseau constitue le fait majeur de cette lunaison. Certes Neptune règne en maître incontesté puisqu’il est seul en tête de chaîne et dicte les perspectives et projets du mois à venir. Mais c’est bel et bien sur Pluton que se termine la chaîne, aux côtés du Soleil et de la Lune conjoints aisni que de Mercure. Un vrai électrochoc ! Comme cet aboutissement se produit à cinq niveaux de profondeur, ce ne sont pas des soubresauts décapants qui vont s’emparer de cette lunaison, mais plutôt une onde choc très remuante, à la manière de la vague qui amène un tsunami. Et c’est Vénus, particulièrement mal entourée, qui bénéficie pourtant de cette situation : elle est en mesure, avec de tels comparses, de faire avancer sa cause qu’elle a tant de mal à faire progresser depuis qu’Uranus visite le signe du Taureau, l’obligeant à réformer ses valeurs, sur un mode plutôt foudroyant que conventionnel et progressif. Notre atout : Mars en refuge n’engage pas de violence crue et brute. À noter : aucune planète n’est rétrograde à l’occasion de cette Nouvelle lune, d’où la force d’expression de chacune d’entre elles.
Un pôle unique regroupe les dix planètes, sous la direction de Neptune et s’enfonce à cinq niveaux de profondeur. La structure de la chaîne annonce un mécanisme bien construit globalement, progressif, pour arriver à un objectif important en fond de chaîne : quatre planètes dont les deux Luminaires.
Saturne a deux choix, c’est-à-dire deux planètes placées sous lui : Mars et Vénus. Seule celle-ci a une possibilité de progression dans la chaîne.
Sous Vénus : Uranus offre à la belle déesse un avenir de première classe : la Nouvelle lune (Soleil et Lune conjoints), Mercure et le fameux Pluton symbolisent l’accomplissment de cette lunaison.
Neptune à la tête de la chaîne planétaire du mois, ce n’est plus une nouveauté ni même une surprise. À la veille (ou plutôt à l’avant-veille) de sa sortie des Poissons où il règne en maître, il est au mieux de sa forme. Il s’exprime, envahit le paysage astral, le brouille, le rend nébuleux mais tellement attirant, parce que fortement enchanteur. Il nous invite à basculer du côté des illusions, à nous laisser guider par une foi absolue vers… vers… vers quoi, exactement ? Un monde meilleur, bien sûr ! Et surtout moins formel, moins rationnel. Neptune est en tête de chaîne, il donne le ton et personne sous lui ne prendra le risque de contester sa toute-puissance. Idéaux : en avant toute !
Neptune charge Saturne de poursuivre ses rêves. Saturne, inféodé à Neptune pendant tout son transit en Poissons, ne construit plus dans matière, dans la durée, dans la réalité. Il donne forme à des idées/idéalismes, des promesses miraculeuses, s’éloigne de sa rigueur habituelle. Il est là pour poursuivre le projet de Neptune et lui permettre de nous embarquer dans sa mouvance. Toutes les structures (administratives, politiques, sociales…) se délitent, se déforment sous la coupe de Neptune. À l’occasion de cette lunaison, Saturne met en avant Vénus.
Ce n’est pas la Vénus amoureuse, harmonieuse, épanouissante qu’il faut envisager dans cette configuration. C’est la Vénus qui nous tourmente depuis plusieurs années, depuis qu’Uranus est entré en Taureau en fait. Elle doit s’orienter vers de nouvelles valeurs, de façon abrupte qui plus est, et depuis trois années, elle bataille en se heurtant à de nombreux obstacles, d’où des résultats encore peu probants. En attendant, entre Neptune, Saturne et Uranus, elle tient sa partie dans un rôle-clé ce mois-ci et relaie les désirs de Neptune : des réformes, oui ! mais en déconstruisant et en dilattant les structures en place.
Uranus va enfin pouvoir s’exprimer avec force, bien que n’étant pas maître de cette lunaison : au quatrième niveau de profondeur, il donne quitus à un quatuor de planètes qui vont s’exprimer : Soleil et Lune (Nous, donc), Mercure (notre intellect) et Pluton fraîchement entré en Verseau. Nous voilà partie prenante de tous les désirs de transformations, pleinement en accord sur le plan intellectuel. Ce que nous attendions tant depuis des années (en fait depuis l’entrée d’Uranus en Taureau) se met en place avec l’entrée de Pluton en Verseau. La voie des transformations devient une réalité et nous en sommes les bénéficiaires.
Les deux planètes se trouvant en position de refuge dans la chaîne, elles ne pourront intervenir spontanément dans la ligne directrice de la lunaison. Elles en sont même écartées : Mars n’apportera pas sa force agressive au processus d’incarnation de la Nouvelle lune, et Jupiter ne pourra envahir le champ social de cette énergie transformatrice. L’onde de choc se produit sans débordements majeurs.
BILAN : Les planètes transsaturniennes, collectives, sont à l’œuvre. Elles avancent dans les meilleures conditions, rien ne les freinent. Elles s’organisent pour faire progresser une cause dont Vénus est la clé : nos valeurs sont fortement remises en question, et peuvent évoluer dans un tel contexte.
Mon conseil : nous sommes acteurs dans cette période, et ce malgré le rôle majeur des planètes transsaturniennes. Nous réfléchissons à nos valeurs, et nous acceptons de les faire évoluer. L’onde de choc sera salutaire.
Très bonne lunaison,
Nathalie,
Les chaînes planétaires proposent une interprétation du cycle lunaire du mois à partir d’un point de vue différent et inédit : elles s’appuient sur la hiérarchie et les relations qu’entretiennent les dix planètes prises en compte en fonction de leur position dans la chaîne. Elles visent à évoquer le climat du mois sous un autre angle, avec un autre point de vue. En ce sens, elles approfondissent l’interprétation du thème de la Nouvelle lune.
Planète située au-delà de Saturne dans le système solaire. On en compte trois: Uranus, Neptune, Pluton. Elles ont été découvertes aux XVIIIème, XIXème et XXème siècles. Très éloignées du Soleil, leur révolution sidérale est très lente: 84 ans pour Uranus, 164 ans pour Neptune et 247 ans pour Pluton. Leur influence s’étend sur une génération. Divinités considérées comme très dures. Elles ont une dimension collective.
Planète située sous une autre planète qui la maîtrise. La planète en refuge n’a pas de planète placée sous elle alors que la chaîne continue à descendre à partir d’une autre planète. Cette position n’invite pas la planète à participer spontanément à l’incarnation.
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